Mes dernières lectures : 1/2023
En 2022, j'ai très peu lu , parce que j'ai découvert le POTAGER ! Et ce fut, une belle aventure. Pour diverses raisons, je ne me suis pas lancée dans le potager d'hiver cette année, j'ai donc plus de temps pour lire. Ce que j'ai fait ces dernières semaines.
Voici mes dernières lectures :
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria LARREA
L'histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu'elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d'une fille et la laisse aux soeurs d'un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L'enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l'aimera. Le garçon, c'est Julian. La fille, Victoria.
Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d'images et d'esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d'orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d'amour et de quête de soi. Et la naissance d'une écrivain
Mon humble avis : Et c'est reparti ! Encore un roman dont je ne comprends pas l'engouement... C'est un livre factuel dont je n'ai pas forcément apprécié l'écriture.
Je ne me suis pas attachée aux personnages, ni à leurs vies. J'ai terminé le roman car il était court.
La prunelle de ses yeux d'Ingrid DESJOURS
Gabriel Abramovic a tout perdu en l'espace d'une nuit. La vie qu'il s'était construite à force de sacrifices. Victor, son fils de 17 ans, battu à mort par un inconnu. La vue. Dix ans plus tard, il a appris à tout surmonter. Sa cécité, qu'il n'a pas renoncé à combattre. Sa solitude, qu'il comble en cumulant les conquêtes. Tout. Sauf le deuil de son enfant. Germe alors une idée un peu folle dans sa tête : et si sa guérison passait par la résolution du meurtre de son fils, resté impuni ? Victor était un garçon brillant mais secret, torturé, excessif, curieux. Le genre qu'on peut vouloir réduire au silence de façon radicale. Gabriel décide de partir à la rencontre des dernières personnes qui l'ont côtoyé afin de faire la lumière sur les circonstances de sa mort.
Pour le guider dans sa quête sous forme de road trip, il recrute Maya Torres, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer le véritable but de ce voyage. Facile et bien payé, ce travail tombe à point nommé pour la jeune femme aux fins de mois difficiles. Elle devra être son guide, son chauffeur. Ses yeux. Mais qui guide vraiment qui ? Gabriel éveille Maya à une sensualité à laquelle elle avait renoncé depuis longtemps, la fait rire, rougir, fait battre son cœur. Seulement, quand leurs escales la ramènent systématiquement à un secret qu'elle croyait à jamais enterré, Maya commence à douter : Gabriel est-il celui qu'il prétend ? Ne lui a-t-il pas tendu un piège pour l'entraîner vers ses propres ténèbres ?
Mon humbe avis : L'idée de départ était prometteuse et c'était bien parti ...Seulement on comprend très vite qui est Maya et la motivation de Gabriel, ce qui est bien dommage pour le suspens ! Et les clichés, les clichés... et cette manie de souvent vouloir caser une histoire d'amour quand ce n'est pas forcément nécessaire. En revanche, la construction du roman est bien faite avec une alternance entre deux temporalités et les principaux personnages : Gabriel, Victor et Maya. Interressant aussi, l'analyse de ces écoles élitistes et de leurs dérives ! Ma conclusion, comme sur les bulletins : Aurait pu mieux faire !
Un souffle, une ombre de Christian CARAYON
Été 1980. Le lac de Basse-Misère, dans le sud du Massif central. Un groupe d’adolescents de bonne famille est massacré sur l’îlot où il était parti camper, en marge de la fête du club nautique local. Dans toute la région, l’onde est sismique. Comme un point de bascule irréversible, qui signe la fin d’une époque d’insouciance, et le début du déclin de la vallée.
À Valdérieu, principale agglomération du pays, quelque chose s’est brisé pour toujours.
Trente-quatre ans plus tard, le meurtrier supposé croupit derrière les barreaux. Mais à l’université de Toulouse, le chercheur en histoire Marc-Édouard Peiresoles ne croit pas en sa culpabilité.
Originaire de Valdérieu, et témoin impuissant du cataclysme alors qu’il n’était que collégien, il décide de retourner sur place, et de reprendre toute l’enquête. Comme on replonge dans ses propres traumatismes. Comme on lève le voile sur trois décennies de non-dits, en grattant le vernis d’une communauté beaucoup moins lisse qu’il n’y paraît. Derrière les fantômes des adolescents disparus, c’est bientôt le lac de Basse-Misère qui se réveille, tel un prédateur endormi. Déjà prêt à engloutir ses prochaines victimes...
Mon humble avis : Un roman d'ambiance que j'ai fortement apprécié. Tout est bien amené et bien entremelée. Tous les impacts de cet évènement sont décortiqués. Tout m'a semblé crédible, ou presque. J'ai passé un bon moment avec ce roman.
Et j'en profite pour vous souhaiter une bien belle année 2023, à partager avec tous ceux que vous aimez !